NVIDIA a décidé d'exclure les revenus et les bénéfices du marché chinois de ses futures prévisions financières. L'interdiction stricte des États-Unis d'exporter des puces vers la Chine n'est pas seulement un point central dans les négociations entre les États-Unis et la Chine, mais elle oblige également des entreprises comme NVIDIA et AMD à observer la montée en puissance d'entreprises telles que Huawei. Le PDG de NVIDIA, Jensen Huang, a déclaré qu'en raison des restrictions d'exportation plus strictes des États-Unis sur la Chine, l'entreprise avait décidé d'exclure les revenus et les bénéfices du marché chinois de ses prévisions financières.

Selon les rapports, Huang a noté lors d'une réunion le 12 que, alors que les États-Unis ont encore ajusté les mesures de contrôle des exportations, les expéditions de la puce H20, spécifiquement pour le marché chinois, seraient limitées. Il ne s'attend pas à ce qu'un nouveau cycle de négociations entre les États-Unis et la Chine lève les interdictions pertinentes et a donc décidé de ne pas inclure les chiffres du marché chinois dans ses prévisions financières.

Le rapport financier de NVIDIA indique que, au cours du premier trimestre 2025, les revenus du chip H20 ont atteint 4,6 milliards de dollars, le marché chinois représentant 12,5 % du chiffre d'affaires total de NVIDIA pour ce trimestre. Toutefois, suite à l'entrée en vigueur de l'interdiction des États-Unis, NVIDIA a enregistré une perte de 4,5 milliards de dollars au premier trimestre de l'exercice 2026 et prévoit de perdre encore 8 milliards de dollars de revenus au cours du deuxième trimestre.

L'analyste Gil Luria de D.A. Davidson a souligné que si NVIDIA ne peut pas rétablir l'expédition de puces d'IA vers la Chine, cela pourrait exercer une pression sur les prévisions financières de l'entreprise pour 2026. Huang a averti que, bien que les entreprises américaines soient techniquement une génération en avance sur Huawei, si elles sont exclues du marché chinois, Huawei occupera ce marché.

Le PDG d'Arm, Rene Haas, a également exprimé son soutien à Huang, affirmant que les contrôles d'exportation des États-Unis contre la Chine ne feront que renforcer la détermination de la Chine à développer une technologie indigène, ce qui serait finalement préjudiciable aux États-Unis.