Le président Lai Ching-te a récemment annoncé l'établissement d'un fonds souverain visant à créer une plateforme d'investissement nationale, mais les détails spécifiques n'ont pas encore été révélés. Wang Boyuan, fondateur de Zhonglei Electronics et président de Yuhe Ventures, a exprimé un point de vue pessimiste sur l'efficacité du fonds souverain de Taïwan, posant une question essentielle : si la Chine continue à croître, Taïwan doit-il envisager d'investir, sachant que tous les fonds souverains dans le monde sont sans couleur ?

Lors d'un séminaire sur les fonds souverains organisé par la Fondation Culturelle et Éducative Yu Chi-chung, l'ancien vice-président de la Banque Centrale, Hsu Chia-tung, a modéré les discussions avec plusieurs experts financiers. Wang a souligné l'assemblée générale des actionnaires de TSMC du 4 juin dernier, où la composition du conseil a changé de 6 taïwanais et 4 étrangers à 4 taïwanais et 6 étrangers. Ce changement indique une influence croissante du capital étranger au sein du conseil.

Il a indiqué que bien que TSMC soit une entreprise clé soutenue par le gouvernement, le Fonds de Développement National a considérablement réduit sa participation de plus de 40 % à seulement 5-6 %, avec plus de 70 % des actions désormais détenues par des investisseurs étrangers. Le scepticisme de Wang concernant le fonds souverain de Taïwan découle d'un manque de talents et de réseaux internationaux nécessaires pour des investissements directs efficaces. Il a souligné que négliger le potentiel du marché chinois compromettrait les attentes de performance du fonds souverain.